Résumé:
"Le présent essai porte sur la situation problématique du sentiment de surcharge exprimé par des étudiantes et des étudiants du programme des Sciences de la Nature au collégial. Une analyse des stratégies d’apprentissage a été faite et a révélé que l’objectif principal de travail des étudiantes et des étudiants est la performance au détriment de l’appropriation de la matière et que, pour atteindre cette performance, ils utilisent surtout des techniques d’étude de surface axées sur la mémorisation. L’hypothèse de travail émise était donc que des stratégies d’apprentissage peu efficaces en termes de temps pouvaient expliquer en partie le sentiment de surcharge exprimé. Un modèle de la charge de travail adapté au contexte scolaire a été développé pour déterminer les pôles d’intervention. L’intervention a ciblé les pôles de l’astreinte et des stratégies d’apprentissage. Elle consistait à intégrer l’enseignement de techniques d’étude au cours de biologie. Par le moyen de vidéos, d’exercices en classe et de discussions, les étudiantes et les étudiants ont découvert de nouvelles façons de travailler et les ont appliquées à leur travail hors classe. L’intervention n’a pas réussi à diminuer le sentiment de surcharge des étudiantes et des étudiants, mais leur a permis d’avoir un meilleur sentiment de contrôle de leurs apprentissages, et des techniques d’étude plus en profondeur ont été adoptées. Du côté de l’enseignante, il a été démontré qu’avec une bonne planification, il est possible d’ajouter l’enseignement de techniques d’étude au cours sans avoir à réduire son contenu. De plus, l’intégration d’une approche socioconstructiviste pour travailler sur les techniques d’étude a changé la dynamique de classe, les étudiantes et étudiants prenant de plus en plus le contrôle de leur apprentissage par une participation accrue en classe — en exprimant leurs besoins et en suggérant des activités pour l’organisation des cours." -- Résumé de l'auteure
