Résumé:
Selon plusieurs chercheurs, il semblerait que la formation générale et disciplinaire meuble encore souvent l’esprit des étudiants de connaissances inertes, fort bien maitrisées pour réussir les épreuves scolaires, mais rarement réinvesties ou transférables dans d’autres contextes. Cela serait dû au fait que l’apprentissage se limiterait couramment à la mémorisation-restitution d’informations, à la reproduction-imitation de techniques ou encore à l’application de recettes. En elles-mêmes, la mémorisation, l’imitation et l’application de recettes sont des formes d’apprentissage nécessaires et utiles. Dans plusieurs circonstances, elles constituent les bases essentielles d’un apprentissage plus élaboré. Toutefois, lorsqu’elles deviennent la finalité de l’enseignement, la portée des connaissances apprises s’en trouverait grandement diminuée. Pour en arriver à viser des apprentissages plus en profondeur, transférables dans de nouvelles situations, il semble nécessaire de comprendre à priori ce qui distingue ce type d’apprentissages de la mémorisation ou bien de l’imitation, ainsi que les conditions qui le favorisent et les obstacles qui peuvent se poser sur son chemin. Une réflexion de ce genre nécessitant un choix de perspectives, c’est par les obstacles qui y sont associés que l’auteur aborde le rôle de la conceptualisation dans l’enseignement, voie tout indiquée afin d’aller au-delà de l’imitation, de même que pour favoriser des apprentissages durables et des savoirs transférables.