Résumé:
L’expérimentation d’une nouvelle forme d’évaluation faisant l’objet de cet article et mettant à profit la méthode des cas (MdC) découle d’une remarque d’un étudiant qui exprimait un sentiment partagé par ses collègues, à la suite d’une activité récemment réalisée en classe qu’il avait appréciée : « C’est dommage qu’on ne puisse pas faire ça à l’examen! ». L’auteur de cet article, professeur en Techniques d’orthèses et de prothèses orthopédiques, s’est rendu compte un jour que ses évaluations terminales de cours visaient des niveaux taxonomiques cognitifs de base, comme l’acquisition de connaissances, leur compréhension et leur application, plutôt que d’exiger des étudiants qu’ils démontrent leurs capacités d’analyse, de synthèse ou d’évaluation, comme cela est prévu dans les compétences associées à son cours. Pour pallier cette importante lacune et pour évaluer les apprentissages des étudiants selon le niveau taxonomique attendu pour une performance finale, il a alors commencé alors à utiliser la MdC comme stratégie d’évaluation terminale. La MdC lui permet, grâce à des cas authentiques tirés de l’expérience professionnelle de plusieurs collègues, de valider l’atteinte des compétences du cours chez les étudiants par l’évaluation tant du processus que du propos, le produit étant évalué par la fabrication d’une vraie orthèse destinée à un patient réel de la clinique-école du Collège, dans une évaluation à part. Pour bien expliquer l’organisation de cette évaluation terminale, l’auteur décrit d’abord en quoi consiste la MdC et la manière dont il l’applique dans ses cours, comme activité d’apprentissage. Il présente par la suite les modalités de la MdC utilisée comme évaluation terminale, les résultats issus de cette nouvelle façon de faire ainsi que les écueils à éviter lors de sa mise en application, pour guider les professeurs qui voudraient expérimenter la MdC dans leurs cours.