Résumé:
"En tant que discipline éminemment plurielle, la géographie représente un grand espace de liberté pour celleux qui l’enseignent. Au niveau collégial québécois, cette liberté est accentuée par le peu d’encadrement par rapport aux contenus à enseigner. Or, cette latitude signifie que les enseignant.es doivent prêter une attention considérable à la construction d’un discours géographique cohérent. Au centre de cette cohérence réside la définition de la discipline. Ce projet s’intéresse à la façon dont les enseignant.es de géographie au collégial définissent et conçoivent leur discipline. Pour ce faire, il mobilise le concept de représentations sociales, afin de faire ressortir les éléments principaux de la représentation de la géographie que se font les enseignant.es au collégial. Les facteurs pouvant influencer et façonner les représentations sociales et, sur base individuelle, concept l’épistémologie personnelle, sont abordés. Enfin, puisqu’elle est malléable, la correspondance entre l’épistémologie personnelle des enseignant.es dans leur discours et celle transmise dans leurs cours est également étudiée. À travers 12 entretiens semi-dirigés ainsi qu’une analyse de contenu de plans de cours, l’aspect spatial et l’interrelation entre les milieux humain et physique, de même que certains concepts, apparaissent comme centraux à la représentation sociale que se font les enseignant.es de géographie au collégial de leur discipline. Une importante discordance entre la représentation populaire de la géographie et celle des enseignant.es se dégage également des témoignages. Parallèlement, trois types d’influences sur la formation de l’épistémologie personnelle sont dépeintes. Enfin, des séances d’observations en classe complémentées par l’analyse des plans de cours attestent d’une cohérence assez forte entre les pratiques déclarées et les pratiques effectives des enseignant.es, bien qu’elles ne correspondent pas totalement." -- Résumé de l'auteur