"En tant que spécialiste de ma discipline, la philosophie,
l’intérêt pour la lecture va de soi. Bien que je n’aie pas
toujours le temps pour le faire, je sais que, chaque
fois que je me plongerai dans une lecture, qu’elle soit
philosophique, scientifique ou littéraire, celle-ci me
procurera du plaisir en me nourrissant intellectuellement.
Dans les facultés de philosophie, on accorde une
très grande valeur au livre. Cela fait partie de notre culture
disciplinaire. Nos apprenantes et apprenants n’échappent
pas à cet éloge des livres ; sauf exception, tous croient
essentiel de lire. Et pourtant, plusieurs ne le font pas, à
moins d’y être obligés, notamment dans le cadre scolaire.
Il m’apparait pour cette raison essentiel de faire un effort
pour susciter et encourager l’engagement à lire de mes
étudiantes et étudiants, en particulier en philosophie, qui
offre, par ses grandes oeuvres, des occasions uniques de
penser par soi-même sur des sujets fondamentaux. Mais
comment faire pour les rendre plus engagés et autonomes
dans la lecture imposée des oeuvres ? Comment trouver un
équilibre entre les guider et développer leur autonomie ?
Ce sont ces questions qui ont orienté ma pratique
enseignante depuis une dizaine d’années.
Le récit suivant vise à rendre compte de l’aboutissement
des expérimentations faites en ce sens dans mes classes.
Je présente une séquence d’enseignement et d’activités
pédagogiques qui, me semble-t-il, répond aux constats
que j’ai pu faire au cours des dernières années." -- AQPC
