Résumé:
Le marché des grains de spécialité, en croissance constante au Québec, amène les producteurs à entreposer leurs récoltes. En raison des normes strictes de qualité, moins de 25 % de l’orge cultivée par les exploitants agricoles canadiens est acceptée pour le maltage, ce qui a d’importantes conséquences économiques. Pour satisfaire les critères de qualité (p. ex. : taux d'humidité et de protéines), le contrôle de la température et de l’humidité par ventilation est primordial. Or, les techniques conventionnelles de séchage ne permettent pas de répondre aux exigences spécifiques. Le projet consistait à développer des capsules attachées à un câble enfoui dans les grains, ce qui rendait possible une lecture, donc un contrôle, en temps réel de l'humidité et de la température des grains dans deux silos de la ferme expérimentale du cégep d’Alma. Une application a été conçue pour suivre ces éléments critiques sous forme graphique et à distance, et un objectif de 50 % des grains déclaré qualifiable est attendu. Une phase II est planifiée afin de faire un contrôle prédictif par PID (proportionnel, intégral, dérivé), ou encore, par intelligence artificielle à partir de données météo d'Environnement Canada. Ce contrôle permettrait d’anticiper le séchage pour des périodes intenses et d’éviter les consommations électriques de pointe, impact économique majeur. Les premiers résultats sont intéressants, mais il reste encore à effectuer du calibrage et à compléter un cycle complet d’une année.