Résumé:
En tant que professeure en commercialisation de la mode au Collège LaSalle, j’accompagne les étudiants depuis de nombreuses années dans le développement de collections saisonnières pour d’hypothétiques détaillants. Les étudiants consultent des revues et les sites Internet de leurs magasins préférés, puis créent des collections fictives à partir de cette recherche secondaire. Bien qu’ils apprécient cette partie de leur formation, ils se plaignent souvent de ne pas comprendre certaines notions liées à la conception de produits. Par ailleurs, plutôt que de s’intéresser aux apprentissages à réaliser (et donc au processus de conception comme tel), ils se préoccupent surtout du résultat ou de leur note.
Un jour, je me suis dit que mes étudiants arriveraient à mieux saisir les concepts et seraient davantage en mesure de transférer leurs acquis théoriques dans la pratique s’ils pouvaient se plonger dans une situation plus authentique encore que ce que je leur proposais d’habitude. Je les imaginais intégrer une vraie entreprise et créer une réelle collection en collaboration avec le styliste, l’acheteur, le concepteur de produits et le coordonnateur des ressources humaines d’un détaillant. C’est alors que j’ai exploré la théorie de l’apprentissage expérientiel pour structurer autrement mes cours, en préparation aux stages. Je présenterai dans les lignes qui suivent le projet que je réalise chaque année avec un groupe d’étudiants, en collaboration avec le détaillant canadien Le Château, en m’appuyant sur la théorie de l’apprentissage expérientiel. En conclusion, j’exposerai brièvement les facteurs de réussite d’un tel projet.