Résumé:
Pendant plus de 20 ans, un groupe de professeures de langues dans mon collège a tenté d’obtenir un local pour favoriser le travail
d’équipe des étudiants. Elles imaginaient cette salle, qui aurait pu servir à l’ensemble de la communauté, avec de petites tables rondes
ou des tables aux formes irrégulières pouvant être assemblées selon les besoins. Personne ne sait vraiment pourquoi, mais ce local
n’a jamais vu le jour. L’idée tombait toujours à plat lorsqu’elle était évoquée : le cout était trop élevé, on manquait d’espace, certains
n’y voyaient pas trop l’intérêt. Après tout, dans les classes, on pouvait bouger les pupitres pour former des ilots si on tenait à mettre
en application une pédagogie plus active. Peu importe la raison, la salle est demeurée au stade d’idée pendant longtemps, entrainant
une certaine frustration chez mes collègues qui, comme moi, souhaitaient avoir accès à une classe adaptable.
En janvier 2017, une nouvelle classe d’apprentissage actif (CLAAC) ouvre ses portes au sein de notre établissement. Pourquoi ce
projet-là a-t-il abouti ? Comment avons-nous fait pour concrétiser l’idée pédagogique que nous avions ? Est-ce parce qu’elle est
devenue justement un projet, porté par une équipe de personnes dynamiques qui collaboraient pour le faire avancer ? Quoi qu’il en
soit, notre expérience s’est avérée fructueuse ! Je présenterai dans ce compte-rendu les différentes étapes de notre parcours réussi
de mise en place d’une CLAAC en souhaitant que la démarche offre un modèle pour d’autres collèges qui veulent créer leur propre
CLAAC ou qui espèrent mener à terme tout autre projet pédagogique. Sur la base de notre expérience, je propose de réfléchir à la
façon de concrétiser n’importe quelle idée, en 10 étapes.