Résumé:
La présence d'étudiantes et d'étudiants bisexuels, gais, lesbiennes et transgenres (LGBTQ+) est de plus en plus visible sur les campus collégiaux et universitaires1. Indépendamment des actions visant à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, des efforts notables ont été réalisés par les institutions publiques et les établissements scolaires pour favoriser une acceptation de la diversité sexuelle, pour en éliminer le caractère tabou et pour réduire les réactions négatives à l'égard de ces personnes. Cependant, malgré cette avancée marquée, plusieurs stéréotypes sont encore bien ancrés dans la société, et des microagressions surviennent, souvent bien involontairement, envers celles et ceux qui ne s'inscrivent pas dans la «norme ». En milieu scolaire, la banalisation de ces enjeux peut conduire, de manière subtile et inconsciente, à un climat de classe hostile qui réduit les chances de réussite pour les étudiantes et les étudiants touchés (Meyer, 2009 ; Meyer et Carlson, 2014). Ces personnes marginalisées peuvent adopter des comportements de «survie » en classe au lieu de se concentrer sur le succès et l'épanouissement de leurs études (ibid.). Les impacts négatifs peuvent non seulement se refléter, entre autres, par une augmentation du taux d'absentéisme, une diminution des aspirations scolaires et du décrochage, mais aussi par de l'anxiété, de l'insécurité et une faible estime de soi (Richard, 2014), tous des obstacles au processus d'apprentissage.