Résumé:
Maintenir l’intérêt des jeunes envers les sciences et technologies (S&T) représente un défi important pour toute société
du savoir, que ce soit pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre ou pour favoriser la participation des futurs citoyens aux
décisions impliquant des sujets scientifiques (UNESCO, 2005). Or, dans les pays occidentaux et notamment au Québec,
l’intérêt des jeunes envers les S&T à l’école diminue de façon importante dès leur entrée au secondaire (Potvin et Hasni,
2014) en raison, entre autres, du caractère abstrait des notions enseignées, de l’absence de contextualisation au regard des
préoccupations personnelles des jeunes et du peu de sens généré par ces savoirs (Anderhag et collab., 2015; Logan et Skamp,
2008; Osborne et collab., 2003). Il existe également un décalage important entre les sciences ludiques, vécues au primaire,
et celles du secondaire (Anderhag et collab., 2015), où l’élève doit prendre des notes (Logan et Skamp, 2008), analyser des
problèmes à l’aide d’outils mathématiques et réfléchir de façon abstraite. L’introduction d’une démarche scientifique dès le
primaire pourrait pallier en partie ce décalage.