Résumé:
L’ingestion de microplastiques ou l’exposition à des microplastiques chez les poissons et les invertébrés peuvent causer de graves perturbations. Récemment découverts dans le fleuve Saint-Laurent, les effets des microbilles en eau douce restent à analyser plus profondément. Le but de l’expérience est d’évaluer leur impact sur le taux de mortalité (toxicité) et la consommation de Daphnia magna. L’hypothèse liée à la toxicité est que le taux de mortalité des néonates sera positivement lié à la concentration de microbilles dans l’eau alors que, pour la consommation, l’ingestion de microbilles n’entraînera pas une telle hausse. Pour débuter, une récolte de sédiments a été effectuée. Le test de toxicité comportait quatre groupes (témoin et trois concentrations d’échantillon toxique : faible, moyenne et élevée) contenant chacun cinq néonates. Selon les résultats des tests, il y avait une différence significative entre le taux de mortalité des témoins et les concentrations plus élevées. Ces résultats confirmaient l’hypothèse concernant l’impact toxique des microbilles sur la daphnie. Après l’étude, aucune consommation n’a été observée et le taux de mortalité dans le groupe test était marginalement supérieur à celui du groupe témoin. Ainsi, les résultats appuient l’hypothèse et démontrent que la consommation de microbilles n’a pas d’impact sur la daphnie. La cause des hausses de mortalité de daphnies correspond donc à la croissance des microplastiques dans leur environnement.