Résumé:
L’auteure le reconnait d’emblée : les termes attribution causale ne sont pas très porteurs de sens. Pourtant, c’est ce qu’elle souhaite faire : amener les étudiants à reconnaitre qu’ils peuvent attribuer leurs erreurs comme leurs succès à une ou à plusieurs causes, au moment de la rédaction d’une dissertation littéraire. Elle enseigne le français, mais les réflexions qu’elle a menées sur le sujet peuvent être transférées à toutes les disciplines et pour un nombre important de travaux et d’évaluations. Le questionnaire d’attribution causale qu’elle présente dans cet article ne s’intéresse pas qu’au produit fini d’une évaluation, mais concerne trois moments : avant la dissertation, tout de suite après la fin de la rédaction et au moment de la réception de la copie corrigée. Cette manière de faire favorise un suivi beaucoup plus serré des étudiants et de leur préparation à la dissertation parce qu’elle s’inscrit dans un processus de développement de leurs habiletés métacognitives. Ce développement permet de réduire la responsabilité des professeurs dans l’apprentissage des étudiants, responsabilité dont ils s’acquittent encore en trop grande partie, alors qu’elle devrait revenir davantage aux étudiants.