Résumé:
La croissance de l'industrie touristique canadienne risque d'être gravement compromise, d’ici 2035, par une pénurie de 235 000 travailleurs et travailleuses, ce qui force les écoles de tourisme à trouver des moyens novateurs afin de recruter et de former des candidats ayant un fort potentiel d’engagement envers leur future carrière. Nous cherchons à comprendre comment les étudiants s'engagent ou non à travailler dans leur domaine d'études. Pour expliquer quels seraient les facteurs de succès, certaines de leurs prédispositions sont intégrées à un modèle d’analyse : leur empreinte culturelle, leur orientation service client et leur locus de contrôle. De plus, l’appréciation de l’environnement de travail lors des stages obligatoires en alternance-travail études est prise en compte pour établir les liens avec l’engagement. Les résultats d'une enquête menée auprès de 424 étudiants en tourisme, hôtellerie et restauration révèlent une relation positive entre une expérience émotionnelle positive au travail, l'identité professionnelle, la planification de carrière et la résilience professionnelle. De plus, les étudiants adoptant des styles de résolution de conflit axés sur l'accommodement et le compromis, en milieu de travail, tendent davantage à se projeter positivement dans leur carrière. Ceux qui ont tendance à utiliser des styles de résolution de conflit axés sur l'évitement ou la domination, ont moins tendance à réagir positivement à leur carrière.