Résumé:
L’éducation est affaire de climat et d’humeur, tout autant que d’intentions pédagogiques ou de stratégies d’apprentissage. Il est alors question de mise en relation, de dialogue, de rencontres, car la compétence pédagogique est d'abord compétence relationnelle. Dans cet article, la notion de dialogue est abordée dans sa dimension pédagogique avec ses écueils dans la classe, ce monde qu’il faut savoir rejoindre et apprivoiser. Selon l’auteure, la rencontre pédagogique avec un jeune auditoire n’est à l’évidence possible qu’à la condition de ne pas rabattre l’ancien sur le vieux, la qualité de l’enseignement dépendant largement du questionnement suscité. Mais comment maintenir la connaissance vivante, actuelle, signifiante ? À cette question, l'auteure répond qu'un cours digne de ce nom doit ouvrir un horizon de sens ; une classe doit être ce lieu symbolique d’où les questions « existentielles » puissent émerger. Les professeurs sont confrontés à l’arrivée des « enfants de la réforme », qui en appelleront à l’esprit du dialogue et demanderont à mettre en pratique les connaissances nouvellement acquises. Aussi faudra-t-il prendre au sérieux le changement de paradigme démocratique de la communication. Ceux qui font métier d’enseigner devront alors explorer, jauger les nouvelles approches et peut-être même en inventer de nouvelles.