"Le travail de terrain est présent dans l’ensemble du réseau collégial du Québec sous la
forme des stages à l’international. Ces stages existent dans plusieurs programmes d’études
et les enseignants qui y participent constatent que les étudiants retirent de nombreux
bénéfices à la fois sur le plan de leur formation académique, de leur développement
personnel et, par conséquent, sur leur projections professionnelles (Jobin-Lawler et Boutet-Lanouette, 2011). D’un autre côté, malgré une précieuse logistique élaborée par les cégeps
afin de mieux structurer les stages à l’international, les enseignants constatent des limites
en lien avec ce travail de terrain notamment pour mesurer le niveau de compréhension et
les écarts d’apprentissage des étudiants (Baillargeon et Trudeau, 2003).
En considérant que les cégeps se trouvent dans un contexte de révision du programme de
sciences humaines combiné à l’importance toujours accordée à l’internationalisation dans
le milieu collégial, nous réalisons cette étude en favorisant la méthode de la recherche
qualitative à l’aide d’entrevues et de questionnaires administrés auprès d’anciens stagiaires
en sciences humaines issus de 4 cégeps publics : le cégep André-Laurendeau, le collège de
Montmorency, le cégep de Saint-Laurent et le cégep de Sherbrooke.
Dans cette recherche, les bénéfices et limites des stages à l’international sont documentés
afin d'optimiser ces stages, de valoriser les situations d’apprentissage authentique ainsi que
la formation et les perspectives d’avenir des étudiants en sciences humaines. Les résultats
recueillis montrent de quelle manière les stages à l’international servent d’outil
pédagogique permettant une démarche d’apprentissage authentique à la fois complète et
enrichissante en dépit des limites présentes et d’étudier tous les mécanismes inhérents à ce
type d’apprentissage." -- Résumé des auteurs