Abstract:
Les chercheurs s’entendent aujourd’hui sur le fait que l’intégration au cégep demeure un élément fondamental de la réussite. Or, nous savons, par des études américaines, que le sport interscolaire (SIS) serait un moteur d’intégration à certains égards, mais qu’il comporterait aussi des aspects négatifs quant à l’adaptation. L’intégration sous l'angle de la participation à un SIS n’a jamais été étudiée dans le contexte des cégeps. Nous y avons consacré une recherche descriptive, employant les méthodes quantitatives et qualitatives et portant sur les quatre dimensions de l’intégration (scolaire, sociale, institutionnelle, vocationnelle) des étudiantes-athlètes et étudiants-athlètes dans quatre cégeps de la région métropolitaine de Québec. Nos résultats démontrent que ceux et celles du réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) présentent parfois des différences significatives sur le plan de l’intégration (en première session) comparativement à leurs collègues « non-athlètes ». Ils s’intègrent notamment plus facilement sur le plan institutionnel. Par ailleurs, à la lumière des indicateurs étudiés, il appert que l’intégration scolaire est plus facile pour les filles, alors que les garçons se distinguent sur le plan de l'intégration institutionnelle. Notre recherche souligne enfin d’autres différences, notamment en ce qui concerne l’influence de la division sportive à laquelle appartient la fille ou le garçon (division 1-2-3) sur son intégration au collégial.